INTERVIEW – Découvrez le métier de Guillaume Marron, DÉVELOPPEUR FONCIER chez AURIL
Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste le métier de Développeur foncier ?
« Bien sûr ! Le métier de Développeur foncier consiste principalement à rechercher et acquérir des terrains pour des projets de développement immobilier ou d’aménagement urbain en Isère, Savoie et Haute-Savoie. Notre travail démarre souvent par une analyse des zones potentiellement intéressantes, en fonction de critères précis. Ensuite, nous contactons les propriétaires des parcelles identifiées pour évaluer leur volonté de vendre et entamons les négociations. Nous collaborons également avec des urbanistes, des géomètres et des notaires pour s’assurer que les terrains respectent bien les réglementations en vigueur et pour monter des dossiers viables pour nos clients. »
Quelles compétences sont essentielles pour réussir dans ce métier ?
« Il est essentiel d’avoir une bonne connaissance en droit de l’urbanisme, car il faut s’assurer que les terrains étudiés nous permettent des droits à construire suffisant pour la réalisation de programmes immobiliers neufs. Une bonne capacité d’analyse est nécessaire pour identifier les zones qui ont du potentiel, surtout dans un contexte conjoncturel tendu ou l’emplacement reste la clé du futur succès commercial. Enfin, un bon relationnel est indispensable autant pour gagner la confiance des propriétaires vendeurs, mais aussi pour animer un réseau professionnel qualifié. »
Quelles sont les principales étapes d’une mission de prospection foncière ?
« Les premières étapes sont l’analyse du marché ainsi que l’étude urbaine garantissant que le site nous permette de développer un programme de qualité dans le secteur Isère, Savoie et Haute-Savoie. Une fois le terrain identifié comme intéressant, je contacte les propriétaires pour évaluer leur intérêt à vendre. Je mène les discussions et négociations pour obtenir un accord sur le prix et les conditions de la vente. Parallèlement, je réalise des études de faisabilité (notamment techniques et financières) et vérifie les contraintes juridiques et administratives du terrain. Un fois l’accord trouvé, une passation est faite entre l’équipe de Maitrise d’ouvrage et le développement pour concrétiser et mener à bien le projet. »
Quelles difficultés rencontrez-vous souvent dans ce métier ?
« La principale difficulté est le refus des propriétaires de vendre, surtout s’ils ont un attachement personnel au terrain ou si la valeur émotionnelle du bien est élevée. De plus, la réglementation en urbanisme est en constante évolution, et il faut donc rester à jour pour éviter des erreurs coûteuses. Il arrive aussi que certains terrains identifiés comme intéressants soient finalement non constructibles pour des raisons environnementales ou réglementaires. Enfin, la concurrence est de plus en plus intense, car de nombreux promoteurs sont en recherche de terrains, ce qui complique encore plus l’acquisition. »
Comment avez-vous commencé dans ce métier et quelles sont les formations nécessaires ?
« J’ai suivi un cursus en immobilier. Pour devenir développeur foncier, une formation en immobilier ou en urbanisme est souvent recommandée, par exemple un BTS profession immobilières, une licence en urbanisme ou un master en aménagement du territoire. J’ai ensuite débuté en tant qu’assistant foncier, ce qui m’a permis d’apprendre les bases du métier sur le terrain. Il faut aussi avoir une bonne connaissance de son territoire mais aussi du droit immobilier et de l’urbanisme. »
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite se lancer dans ce métier ?
« Je lui conseillerais d’abord de se former en droit de l’urbanisme et en techniques de négociation, car ces compétences sont fondamentales. Ensuite, il est important de bien connaître le marché immobilier local et ses interlocuteurs. Je dirais aussi qu’il faut développer son professionnel, car un bon développeur est souvent en relation avec des notaires, des agents immobiliers et des représentants des collectivités locales. Enfin, il faut de la patience, de la rigueur et de la ténacité, car certaines transactions peuvent prendre du temps. »